Ce livre, comme son titre l’indique est composé de questions et de réponses. Il se découpe en deux grande parties. Une première consacrée au DROIT INTERNATIONAL RELATIF AUX DROITS DE L’HOMME : QUESTION ET RÉPONSES. La seconde portant quant à elle sur LA SIGNIFICATION DES DIFFÉRENTS ARTICLES DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME.
Dans sa préface, l’auteur rappelle que la « protection des droits de l’homme s’est considérable améliorée au cours des dernières décennies » même si « la situation actuelle est loin de correspondre aux idéaux proclamés par la déclaration universelle ». Selon L. Levin, « enseigner les droits de l’homme est un moyen qui permet de sensibiliser la société dans son ensemble aux questions liées à ces droits, de créer un environnement favorable à leur application et à la prévention de leurs violations ». C’est pourquoi elle nous propose cet ouvrage didactique, écrit de façon très claire et illustré par des dessins de Plantu (croqueur au grand journal français « Le Monde »), et ou les questions sont présentées dans un ordre progressif qui donne une fluidité à la lecture. Voilà un livre qui s’adresse autant aux profanes qui s’intéressent à la question qu’aux professeurs ou aux étudiants.
La première partie est composée de sous parties thématiques. Dès le début, L. levin nous rappelle que « la notion de droit de l’homme se retrouve dans la quasi-totalité des cultures, civilisations, religions, des traditions philosophiques » et « qu’une définition des droits de l’homme constitue un moyen d’établir un accord minimal sur ce que signifie le bien être de l’homme ». Si certaines questions technico-historiques qui nous remémorent les droits de l’hommes, leur origine et leurs objectifs paraissent évidentes, d’autres sont plus profondes telle la question n°6 « L’examen minutieux, à l’échelon international, de l’exécution des obligations relatives aux droits de l’homme constitue-t-il une ingérence dans les affaires intérieures des Etats ? » qui pose la question de savoir jusqu’où l’on peut imposer ces droits de l’homme.
De plus, l’auteur n’hésite pas, en fonction des questions, de faire un retour sur l’histoire contemporaine ou d’illustrer ses réponses par des exemples. Souvent une question qui explique ou définit un objectif est suivi d’une autre sur « les moyens permettant de protéger cet objectif, ce droit ». Par ailleurs, tous les types droits sont passés en revue (droits des femmes, des enfants, des réfugiés, des minorités) ainsi que le rôle assigné à chaque organisme dépendant des Nations Unies (Unesco, Unicef, OMS, FAO, PNUD, Banque mondiale…). Un certain nombre de questions sont aussi consacrées aux droits de l’homme dans les différentes régions du monde. Enfin, cette partie se termine sur l’éducation aux droits de l’homme : ce qui est fait et sur les défis actuels notamment face à la mondialisation et au développement.
La seconde partie, quant à elle, fonctionne aussi avec un système de questions-réponses qui expliquent chacun des articles. Les vingt premiers articles (sur trente) de la déclaration portent plutôt sur les droits civils et politiques (liberté/sécurité) alors que les suivants ont pour thème les droits économiques, sociaux, et culturels. L’auteur réactualise des notions présentes dans le texte mais qui se sont parfois éloignée de notre langage comme par exemple l’esclavage.