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Les pages présentées ici ont pour sujet l'Europe comme ensemble ; cohérent ou pas ? 

EXCEPTION ET DIVERSITE CULTURELLE : L’AUDIOVISUEL AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS EUROPEENNES. (1986-1998) (Yannick Sellier)


  •  Depuis les années 1980, le statut ambigu de la radio et de la télédiffusion pose problème aux Européens. Une analyse rapide des discours laisse supposer que, d’une manière générale, la Commission européenne fonde son intervention en tenant compte, plus volontiers, de la dimension matérielle de l’audiovisuel (entreprises de production, canaux de diffusion), tandis que les Etats- membres, la France en particulier, pensent leurs actions en fonction de sa dimension immatérielle (art, culture, identité). L’étude des archives nationales et de la presse fait apparaître une articulation de ces deux dimensions qui évolue au fur et à mesure des grandes négociations européennes (discussion des programmes de soutien) et internationales (GATT et AMI). La progression, puis l’avènement des concepts « exception culturelle » et « diversité culturelle », à la fois outils et principes d’une politique culturelle se basant essentiellement sur l’audiovisuel et le cinéma en Europe, nous renseigne à ce propos.

    La pétition parue dans Le Monde en septembre 1981, à la suite du boycott du festival du film américain de Deauville et soutenue par un « Comité pour l’Identité nationale »  aurait pu convenir, pour cette étude, de point de départ. Mais le contenu revendicatif de cet article ne connait une traduction pratique et une reconnaissance officielle qu’avec la loi de septembre 1986 qui introduit la notion d’« œuvre d’expression originale française ». C’est aussi en 1986 que les Ministres européens chargés de l’audiovisuel commencent à discuter de la mise en place de la future directive Télévision Sans Frontière (TSF), adoptée en octobre 1989. Cette directive doit contribuer à la circulation des programmes entre les différents Etats-membres et donc participer à la construction d’un espace commun de civilisation. Dans le même temps, au cours de l’Uruguay Round et à l’échelle internationale, une centaine d’Etats examinent et débattent des accords (GATT) qui établiront, en 1994, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En 1988, lors de la réunion de mi-parcours à Montréal, les négociateurs européens citent, au titre des « exceptions générales », les objectifs de politiques culturelles, comparables, selon eux, aux objectifs de défense nationale ou de protection sanitaire. Cette « exception » n’est donc encore, en 1988, qu’un simple outil juridique. Mais étant donné le contexte, elle acquiert vite une connotation politique et idéologique forte.

    A l’aune de cette réflexion, il s’avère difficile de donner a priori une définition de l’audiovisuel ou de la culture. Car, depuis 1986, l’enjeu des négociations européennes et internationales a été justement de rediscuter, en termes politiques, et de reconsidérer, sur le plan économique, les dimensions, tant matérielles qu’immatérielles, de l’« audiovisuel » et de la « culture ». Leur définition se précisera donc, dans le texte et dans l’esprit du lecteur, au fur et à mesure de cette étude. Gardons pour l’instant à l’esprit que, depuis les années 1960, surtout au cours des années 1970, en France comme ailleurs, l’opinion commune associe l’audiovisuel au temps libre et à celui des loisirs. Les programmes de télévision sont surtout considérés comme des divertissements ayant peu de rapport avec le patrimoine ou l’art, pour ne citer que ces catégories de la Culture .  A partir des années 1980, certains responsables politiques tenants, avec les professionnels, d’une définition élargie de la Culture, revendiquent pour l’audiovisuel, sur la scène européenne, des aspects culturels, afin d’en défendre une conception et une production nationale. Les programmes audiovisuels deviennent, dans les discours, des produits dotés d’une valeur spécifique : d’abord celle d’œuvre, qui révèle la créativité des professionnels travaillant dans ce secteur, ensuite, celle d’identité nationale (que Jack Lang appelle aussi « identité culturelle »), autrement dit de l’identité propre à une communauté. […]

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  • IL MITO NELLA CULTURA OCCIDENTALE (M. Bortolon)


    Popoli e culture da sempre hanno i loro miti. Nessuna società a noi nota ne è priva, fra le centinaia e migliaia che hanno popolato il pianeta nei millenni; a parte, forse (ma la tesi è molto dubbia), la nostra.
    Il dubbio, si può dire, è la norma, in quanto nello studio dei miti le incertezze e i disaccordi fra gli esperti sono assai numerosi, anche più di quanto non accada nei campi (già paurosamente controversi) della letteratura e della storia delle religioni. Alcuni punti fermi si possono trovare. Il mito (che in greco vuol dire parola, discorso) è una narrazione che svolge diverse funzioni: conoscitiva, sociale, sacrale. Ma già a questo livello è possibile fare delle obbiezioni…

  • EUROPE, ATLANTIQUE, CULTURE (Kenneth White)


    Kenneth White, poète, écrivain et essayiste, président-fondateur de l’Institut international de géopoétique (www.geopoetique.net) “Europe, Atlantique, culture” Texte tiré de la livraison 2005 de la brochure annuelle éditée par l’Institut international de géopoétique à l’intention de ses adhérents, Europe et géopoétique.
  • APERÇU SUR L’HISTOIRE DE L’INFLUENCE DE LA CULTURE FRANÇAISE SUR LA CULTURE ROUMAINE (billet roumain par M. Marginean)


    D’un point de vue culturel, les relations entre la Roumanie et la France apparaissent en 1699, quand fut publié par Nicolae Milescu-Spãtaru le premier document théologique chrétien écrit en langue latine. De plus, les chroniqueurs Miron Costin et Dimitrie Cantemir (1), deux des principaux écrivains de langue roumaine, utilisent beaucoup de mots d’origine française. Les relations culturelles avec la France crurent du fait de la nécessité de faire des traductions littéraires du français au roumain et de faire une bibliothèque avec des livres français.
  • EXCEPTION ET DIVERSITE CULTURELLE : L’AUDIOVISUEL AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS EUROPEENNES. (1986-1998) (Yannick Sellier)


    Depuis les années 1980, le statut ambigu de la radio et de la télédiffusion pose problème aux Européens. Une analyse rapide des discours laisse supposer que, d’une manière générale, la Commission européenne fonde son intervention en tenant compte, plus volontiers, de la dimension matérielle de l’audiovisuel (entreprises de production, canaux de diffusion), tandis que les Etats- membres, la France en particulier, pensent leurs actions en fonction de sa dimension immatérielle (art, culture, identité). L’étude des archives nationales et de la presse fait apparaître une articulation de ces deux dimensions qui évolue au fur et à mesure des grandes négociations européennes (discussion des programmes de soutien) et internationales (GATT et AMI).
  • Des racines romaines et chrétiennes de l’Europe pour Michel Butor


    A la fin d’un entretien sur le thème de l’atlas est venue cette question :
    En ce moment, on parle beaucoup des racines chrétiennes de l’Europe. On peut admettre ces racines chrétiennes, mais il ne faut pas oublier que les Chrétiens se sont eux-mêmes basés sur les temples païens romains, donc les racines de l’Europe ne seraient-elles pas plus romaines que chrétiennes ?
    Michel Butor nous a livré une longue réponse que voici :

  • LES EUROPEENS SELON HONORE DE BALZAC (N. Gobenceaux)


    Balzac a voyagé, un peu ; ce ne fut pas ce qu’on appelle un grand voyageur, mais il traversa tout de même l’Europe, une fois pour aller rejoindre Mme Hanska à Saint-Pétersbourg, une fois pour rejoindre Mme Hanska chez elle, en Ukraine (la Pologne à l’époque), à Wierzchownia. Cette Mme Hanska fit voyager Balzac ; ils se retrouvèrent à Genève, à Vienne, à Dresde.






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