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Biblioforum


Claudon F., Les grands mouvements littéraires européens, Armand Colin, 2008



  • Armand Colin propose une petite collection, 128, La collection universitaire de poche (128 car 128 pages), un peu sur le modèle des « Que sais-je ? » de PUF mais ici avec une mise en page est plus agréable, moins classique, plus dynamique, avec des encadrés ou des tableaux.
    Très bien écrit par Francis Claudon (professeur de littérature comparée à l’Université de Paris XII-Val de Marne), l’opus sur Les grands mouvements littéraires européens se lit facilement et est très didactique. Le plan suit une logique due à Chronos, sobre et efficace lorsque l’on s’intéresse plus particulièrement à une période. 5 grands chapitres donc : 1 – La littérature européenne de l’Antiquité ; 2 – La littérature européenne Médiévale ; 3 – La littérature européenne des temps modernes ; 4 – La littérature européenne de l’époque contemporaine : le XIXè siècle ; 5 - La littérature européenne l’époque contemporaine : le XXè siècle. Ces différentes parties de l’ouvrage ont une organisation suivant ce modèle : d’abord la présentation de la période évoquée et son inscription dans l’histoire ; puis la présentation et l’explication du mouvement, des grands auteurs le représentant.

    Brossons rapidement les profils des principaux mouvements littéraires européens des différentes périodes.
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    Note : Les noms en italique sont ceux d’écrivains s’étant inspirés du mouvement évoqué.
    Les noms en italique grasse sont ceux des principaux écrivains représentant le mouvement évoqué.
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    L’ANTIQUITE. L’Antiquité s’ouvre sur le mythe d’Europe dont l’auteur dit qu’il renvoie plus à une dialectique Orient / Occident (avec le transfert de la culture mésopotamienne vers la Grèce) qu’uniquement à l’Orient ; l’identité européenne appellerait donc dès les origines une synthèse des cultures. L’auteur précise aussi, chose dont on est bien conscient aujourd’hui, que c’est la littérature grecque qui a construit la première cette identité européenne, notamment avec les deux genres que sont l’épopée – l’homérisme sans cesse inspirant - et la tragédie. Joyce, Giono,  Dante, Goethe…. Homère, Virgile.

    LE MOYEN AGE. La partie consacrée au Moyen Age est ici dominée par la question linguistique. En effet, c’est à ce moment-là que les langues vulgaires commencent à développer une littérature. Bien que le latin reste une langue majeure, la langue commune à tous les Européens. Erasme, Pétrarque, Descartes… écrivent d’abord en latin. Et enfin, phénomène marquant, les premières traductions de la bible en langues vernaculaires. S’il fut une période de cohésion de l’Europe, c’est selon l’auteur à cette époque qu’il faut la rechercher avec principalement la puissance du mouvement monacal ; puis avec les universités. Joyce encore, l’Arioste, Chateaubriand…. Thomas d’Aquin, Dante Alighieri, Guillaume de Machaut.

    LES TEMPS MODERNES. Cette période se divise en plusieurs sous partie avec évidemment la Renaissance et les Lumières, deux bornes entre lesquelles on retrouvera le Baroque et la Classicisme. F. Claudin nous rappelle que la Renaissance a d’abord développé une ambition philologique fondée sur la redécouverte des lettres antiques. Montaigne, Pétrarque, la Pléiade, Gongora, l’Arioste. Le Baroque ou « l’inspiration inquiète » : le mot vient du terme portugais ‘barruecco’ qui désigne une perle irrégulière ; Pour l’auteur, l’art Baroque serait lié à, provoqué par la contre-réforme catholique et s’épanouis dans les territoire contrôlés par les Hasbourg notamment. H. J. von Grimmelhausen, Tirso de Molina, Cervantes, Shakespeare, le Tasse, G. Marino. Le Classicisme fait l’objet d’un passage assez bref, le temps d’évoquer « la génération versaillaise de 1660 », Boileau, Racine, Corneille, Molière, La Fontaine qui s’oppose aux modernes (Charles Perrault) ; autres classiques : Goethe et Schiller en Allemagne, Pope, Milton et Dryden en Angleterre, et par exemple Pouchkine plus tard en Russie. Voltaire, Lamartine, Keats. Enfin, Les Lumières qui sont avant tout un phénomène français et plus particulièrement parisien, inspiré du libertinage philosophique ; ce mouvement qui subordonne la littérature à la philosophie s’étendra au delà des frontières, ne se confondant complètement ni avec son siècle, ni avec les individualités phares (Montesquieu, Voltaire, Diderot, Hume, Vico). Locke, Beccaria, D. Defoe, H. Fielding. Sade, Sterne, Byron, Foscolo, Alfieri.

    LES EPOQUES CONTEMPORAINES, LE XIXE SIECLE. Le romantisme est ici le premier mot d’ordre. Ce mouvement à touché toutes les littératures d’Europe et ce bien que la signification de ce mot n’ai pas été tout le temps la même (il fait référence au pittoresque Rousseau, au chevaleresque Mme de Staël, Hugo jeune, au modernisme Stendhal). L’un des trait commun à ces différentes variantes est une sensibilité tournée vers elle-même, l’égotisme, la primauté du sentiment ; une volonté novatrice aussi. Comme sous ensemble on retrouvera ici le roman historique initié par Walter Scott, le modèle littéraire de l’inclassable Balzac.
    Second grand mouvement de ce siècle, le Réalisme, représenté par Flaubert (dont Mme Bovary est peut-être le livre le plus caractéristique. Par la suite, le réalisme va déboucher sur le naturalisme de Zola diffusé en Europe (Ibsen, G. Verga, et par dérivations idéologiques le jeune Joyce, ou Tchekhov). Ce mouvement réaliste est aussi européen illustré en Italie par Nievo et la vie quotidienne du Frioul, en Russie par Tourgueniev et Tolstoï, l’école anglaise avec Dickens. Et toujours des entrelacements avec l’impressionnisme, qui pourrait être lié à l’évocation des confins et où l’on retrouve Zola en défenseur du mouvement, mais aussi Daudet pour la France, Von Keyserling, D’Annunzio etc… ; des réactions contre le réalisme et le positivisme avec le symbolisme (Mallarmé, Blok, Yeats).

    LES EPOQUES CONTEMPORAINES, LE XXE SIECLE. Plus brièvement exposé que les autres périodes, trop frais peut-être, le XXè siècle se caractérise par deux mouvement : l’expressionnisme (qui entre en réaction avec l’impressionnisme) illustré par Kafka, Döblin, Brecht ou encore Rilke par exemple ; et le surréalisme et ses avant-gardes tels que Dada (Tzara, Apollinaire, Max Ernst) ou encore le futurisme de Marinetti.


    Le panorama littéraire proposé dans cet ouvrage nous fait donc (re)découvrir de façon claire et synthétique les mouvements qui ont eu une portée européenne. L’auteur nous montre bien ici quels ont été les jeux d’influence d’une part entre les mouvements mais aussi entre ou sur les différents écrivains. Si l’auteur s’étend plus sur les mouvements littéraires classiques, il n’en n’oublie néanmoins pas certains qui ont moins de retentissement comme par exemple l’impressionnisme littéraire.
    Voici donc un petit ouvrage bien utile pour tous ceux qui sont intéressés par ce sujet et pour ceux qui se posent des questions sur l’identité littéraire (et culturelle) de l’Europe ; d’autant qu’il n’existe pas énormément de titres abordant l’histoire des grands mouvements européens.

    L. Bart - Juillet 2008
     

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