vai alla home page
versione italiana versione francese



Biblioforum


L’Argilète n°1, Hermann Editeurs, 2009

  •  
    Le premier numéro d’une nouvelle revue est toujours intéressant. S’y dévoilent une ou des préoccupations, un terrain à occuper, un projet à bâtir à défendre, l’explication du choix du nom…

    Voyons donc cette Argilète.
    L’Argilète est une rue de Rome nous rappelle l’éditeur Arthur Cohen dans l’Edito, une voie plus précisément qui allait du quartier miséreux de Suburre au centre urbain qu’était le Forum romanum. C’était une rue pluridisciplinaire fréquentée par les intellectuels, poètes, philosophes, marchands d’art, libraires. C’est un peu de cette rue qu’on retrouve dans cet ouvrage au travers de ses diverses rubriques ; y croisant divers représentants des catégories sus-citées.
    Le volume s’ouvre sur une nouvelle de Guillaume de Sarde, nouvelle mettant en scène un luxuriant comte de Luxe et la belle Mme Carlin… et le mari de cette dernière au XVIIIè siècle. N’en disons pas plus.
    Le volume se ferme sur des comptes-rendus d’ouvrages, croisant/mettant en parallèle parfois plusieurs livres.
    Juste avant la fermeture, on s’arrête dans l’œuvre d’un artiste contemporain, en l’occurrence sur les portraits du coréen Jongmyung Hwang.
    Et au milieu de tout cela, le dossier qui pour ce premier numéro s’intitule « Comment évaluer un texte littéraire ». Belle question « maintes fois invoquée pour juger de façon rédhibitoire et hâtive, une œuvre ». Et vaste éventail de réponses comptes tenu des profils des personnalités interrogées. Une question à la fois littéraire et philosophique qui permettra de mobiliser de La Rochefoucault, Heidegger, W. Benjamin au controversé Angelo Rinaldi. Revenons un instant sur la forme de ce dossier. Il se compose d’une présentation très intéressante et très bien écrite, didactique et qui -sans dire qu’elle n’est pas partisane- s’attache à présenter les différents points de vue, clefs de lecture des entretiens qui suivent.

    Alors doit-on ? peut-on ? juger une œuvre littéraire et comment ?
    valeur & promotion - valeur & goût - valeur & plaisir - valeur & temps - valeur & radicalité
    nous ouvre le philosophe Arthur Cohen dans sa présentation ‘Le paradoxe de l’évaluation ou peut-on porter un jugement de valeur en littérature’. Une douzaine de personnalités interrogées, quelques points de vue : Michel Deguy – sur-utilisation du terme valeur aujourd’hui, utilité d’un canon à ébranler, l’idée d’œuvre (au masculin), « Le mot valeur n’a de sens, en littérature comme en art, que parce que la littérature, comme l’art, cherche à créer du lien. » ; Pierre Jourde – évoque le relativisme , différentes sortes de valeurs (les ouvrages ambitieux, les bonnes BD, San Antonio pour l’invention verbale), critique (« la valeur est trop souvent jugée par le nom de l’auteur, par la maison d’édition ») ; Yann Moix – différentie le littéraire de la littérature (« c’est l’université qui transforme la littérature en littéraire »), pour lui la valeur littéraire est du coup une tautologie ; Jean-Claude Perrier – lui différentie le littéraire du facile à lire, précise que les choix déterminant ce qui est de la littérature sont totalement subjectifs au lecteur et évolutifs dans le temps (la BD, le roman policier font maintenant partie de la littérature 1). Voilà un aperçu de quelques thèmes, mais il est aussi question de  Valeur & de vérité pour Catherine Millet ; d’intensité , de subtilité, de style pour Guillaume de Sarde, de grandeur et de connaissance pour Philippe Sollers ; de style et de sens de l’expression pour Amos Oz ; notamment. Avec dans presque tous les entretiens un positionnement pour ou contre l’apparition du relativisme dans l’élaboration des critères permettant d’établir la valeur d’une œuvre.

    Une revue riche et ouverte sur différents horizons donc, accessible et agréable à la lecture qui fait un tour de la question en 200 pages.


    N. Gobenceaux - Février 2009

    ----------
    1  On rappellera que lorsque Balzac écrivait ses romans par exemple, ce genre n’était pas reconnu comme majeur ou noble comme aujourd’hui mais comme quelque chose de populaire (ce qui lui coûtera en partie l’entrée à l’Académie française). La Bande Dessinée est peut-être actuellement dans une situation similaire : genre populaire se noblifiant.


    Pour se procurer cette revue : http://www.editions-hermann.fr

    -----§§§-----


Ultime novità

  • Marzi 1989, L'intégrale 2, S. Savoia et M. Sowa, ed. Dupuis, 2009
    Deuxième recueil des aventures de Marzi. Plus âgée, elle nous fait entrer dans un univers qui perd son innocence, talonné par le monde des adultes et les troubles politiques. La chute du communisme est là, Marzi commence à comprendre…
  • Catel, Polack E. et Bouilhac C., Rose Valland, capitaine beaux-arts, Dupuis, 2009
    Rose Valland (1898-1980), une figure méconnue du grand public est mise en avant ces temps-ci, quelques presque 30 ans après sa mort ; une exposition à Lyon (au Centre d'histoire de la Résistance et de la déportation), et cette bande dessinée dont une des protagoniste n’est autre que la commissaire de l’exposition sus-citée Emmanuelle Polack.
  • Boyer-Weinmann M., LIRE Milan Kundera, Armand Colin, 2009
    Les éditions Armand Colin ont lancé une nouvelle collection : lire et comprendre. Lire des auteurs, comprendre des philosophes. Les premiers titres de lire … concernent Modiano, Daeninckx et Modiano. Voici celui concernant Milan Kundera. Cet ouvrage est rédigé par Martine Boyer-Weinmann qui est maître de conférence en littérature française à l’université Lyon 2. Justement, comme chacun sait, Kundera est née en République Tchèque en 1929, il a écrit en tchèque, puis en français.
  Autore Titolo Descrizione
Gervereau Laurent , Vous avez dit musées ? Tout savoir sur la crise culturelle, CNRS éditions, 2006 La collection « carré des sciences » des éditions du CNRS a pour vocation de rendre accessible les grandes problématiques, quelque soit les domaines, aux lecteurs non spécialistes. C’est ici le monde de la culture et plus particulièrement celui des musées qui est passé au crible.
BARNARD P. Barnard Paolo, Perché ci odiano Con questo accessibile e lucidissimo testo il giornalista Paolo Barnard, che in passato ha lavorato per la nota trasmissione d’inchiesta Report entra con decisione sul tema che più ha occupato schermi televisivi ed editoriali in questi ultimi anni: il terrorismo...
WARSCHAWSKI M. Warschawski Michel, Sulla frontiera Come l’autore precisa nell’introduzione, questo libro non è una ricostruzione del conflitto arabo-israeliano, ma neanche una autobiografia, dal valore soggettivo e incline alla memorialistica. È il percorso politico di Warschawski, figura fra le più conosciute della sinistra radicale israeliana. Un percorso condotto vicino a quella che diventa nel testo il tema centrale, così forte non da soverchiare gli altri temi, ma da condizionarli tutti: la frontiera...
FINI M. Fini Massimo, Cyrano. Contro tutti i luoghi comuni, Marsilio 2005 Di fronte a un testo come questo il commento può prendere due strade, parallele alla sua doppia natura: quello di un testo teatrale e quello del saggio filosofico. Si tratta infatti del copione dell’omonimo spettacolo nel 2004 in vari teatri.
Histoire de l’Humanité: L’Antiquité, Ed. Unesco, L’Antiquité, 2006 Scythes, Grecs, Ibères et Carthaginois... Ces peuples et civilisations évoquent une histoire antique certes mouvementée, épique, à coup sûr... seulement voilà : bien incapables de les situer avec certitude les uns par rapport aux autres, nous les laissons végéter, un peu honteusement, au fond de nos esprits. Un peu comme le bout de saucisson qu’on a négligemment laissé moisir au fond du frigidaire - pas bien rempli - mais dont on n’ose pas se débarrasser, parce que «ça ne se fait pas»
[ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10... 21][>>]






Dossier | Contatti | Manifesto | Redazione|
Copyright © 2003 cultureaconfine.org - periodico trimestrale - all rights are reserved
anno 2007 n.0
Amministrazione